Type de texte | source |
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Titre | Lecture d’un chapitre à la louange de la peinture de L’institution de la République de Patrizi, le 3 septembre 1718 à l’Académie royale de peinture et de sculpture |
Auteurs | Patrizi, Francesco (da Siena) |
Date de rédaction | 1718/09/03 |
Date de publication originale | |
Titre traduit | |
Auteurs de la traduction | |
Date de traduction | |
Date d'édition moderne ou de réédition | 2010 |
Editeur moderne | Lichtenstein, Jacqueline; Michel, Christian |
Date de reprint |
, p. 157-158
Car on dit que Zeuxis inventa le jour et l’ombre en la peinture et que Parrhasios examinait de plus près et plus subtilement les traits et lignes en la peinture, observant exactement les symétries.
Dans :Parrhasios et les contours(Lien)
, 165
Ces deux tableaux que César dictateur acheta furent deux portraits de Médée et d’Ajax, pour lesquels il donna à Timomaque 80 talents, pour les mettre et poser au temple de Vénus mère, ainsi qu’écrit Pline livre 7, chapitre 38.
Dans :Timomaque, Ajax et Médée(Lien)
, p. 158
Apelle, dit Pline livre 35, chapitre 10, fit le pourtraict du roi Antigonus ; mais, pour ce qu’il était borgne d’un œil, il trouva moyen de cacher cette imperfection, lui faisant un peu contourner le visage de biais, à ce que le défaut de ne montrer les deux yeux fût plutôt imputé à la peinture qu’au roi Antigonus qu’elle représentait, car le pourtrait n’était fait qu’à mi-visage, encore qu’il l’eût pu montrer du tout, s’il l’eût voulu.
Dans :Apelle, le portrait d’Antigone(Lien)
, p. 158
Et quant à Apelle , il a toujours été grand observateur de la bienséance et honnêteté, donnant à chaque personnage qu’il peignait sa grâce et maintien, craignant d’offenser en son art, ou par avancer trop, ou par retrancher quelque peu de la grâce de l’image pourtraicte. En quoi il disait que les autres peintres faillaient pour ce qu’ils ne s’apercevaient point de ce qui suffisait. Sa prudence et dextérité d’esprit se montra principalement lorsqu’il peindit l’image d’Antigonus, laquelle il montra seulement d’un côté, afin que la déformité de son œil, qu’il avait perdu, ne se montrât.
Dans :Apelle et la nimia diligentia(Lien)
, p. 164
Quant aux raisins peints, voici ce qu’en dit Pline, livre 35, ch. 10 : « On dit que Parrhasius présenta le collet en fait de peinture à Zeuxis ; auquel combat Zeuxis produisit sur l’échafaud un tableau de raisins peints si au vif, que les oiseaux les venaient béqueter sur l’échafaud même. Au contraire Parrhasius apporta un linceul peint si au naturel que Zeuxis se glorifiant des becquades que les oiseaux avaient données à ses raisins, dit tout haut, comme par moquerie, qu’il était temps d’ôter le linceul pour voir quelle pièce Parrhasius avait apportée. Mais connaissant par après que ce n’était que peinture, et se trouvant confus, usa néanmoins d’une grande honnêteté à céder le prix à Parrhasius, disant qu’il avait bien eu le moyen de tromper les oiseaux, mais que Parrhasius avait fait davantage de l’avoir trompé lui-même qui s’estimait consommé en l’art de peinture
Dans :Zeuxis et Parrhasios : les raisins et le rideau(Lien)